Les origines :

La commune de Vandré s’étend sur 1456 ha. Terres hautes au nord, bocage au sud constituent un trait d’union entre l’Aunis et la Saintonge.

Ces lieux ont été habités depuis des millénaires. Des dizaines de pointes de flèches et autres couteaux, grattoirs trouvés aux Carrières près de la Devise, signalent un campement durable au bord de l’eau. A l’ouest du bourg, un site funéraire qui pourrait dater de 5 à 6 000 ans, témoigne de la présence d’un groupe organisé et sédentaire. L’occupation romaine a laissé des traces et les nombreux souterrains, refuges creusés dans le calcaire, servaient à protéger la population des invasions fréquentes que connaissaient nos côtes charentaises. Les premiers documents écrits qui confirment l’antiquité relative de Vandré émanent d'un titre indiquant que le village faisait partie de la Viguerie de Châtelaillon.

Le Moyen âge :

Avec deux châteaux (seul Vandré le haut, en partie modifié, subsiste), son église fortifiée, le village prend de l’importance.

Les « Poussard », Seigneurs de Vandré, mettent en scène d’illustres représentants sur trois siècles (1300-1600). Ils ont été mêlés à tous les évènements historiques de la province – Mairie de La Rochelle – Sénéchal du Poitou – Chambelland du Roi.

Un manuscrit écrit par Pierre D’Hozier, généalogiste du roi, en 1631, retrace l’histoire de cette famille certes de petite noblesse mais qui allait devenir célèbre avec la petite fille de Joachim Poussard, Seigneur de Vandré le bas, Eléonore. Eléonore aura en effet un fabuleux destin en se mariant avec le duc de Brunswick, Prince du Saint Empire Germanique. Elle donnera naissance à Sophie Dorothée qui épouse en 1682, Louis Georges de Hanovre, qui devient roi d’Angleterre sous le nom de Georges 1er. La famille royale anglaise a donc des racines à Vandré.

L’église près de la fontaine et du lavoir date de la fin du 12ème début du 13ème, de style transitoire avec sa façade romane originale. Elle abrite un véritable « vaisseau » rectangulaire dont les piliers portent une superbe voûte gothique. Le clocher de forme quadrangulaire est percé de trois fenêtres sur chaque face. Dédié à Saint Vivien, classé monument historique, l’édifice a subi de nombreuses agressions, incendies etc… La salle de garde construite au-dessus de l’abside avec ses meurtrières, ses fenêtres de guet, laissent à penser que la paroisse était riche et que ses habitants représentaient un enjeu à protéger et à défendre.

Du 17ème au 20ème siècle :

En 1790, le passage de la paroisse à la commune marque une nouvelle étape dans l’organisation de la vie locale. En 1850, le village comptait 850 habitants. L’école communale gratuite et obligatoire mettra du temps pour devenir réalité, mais les efforts du conseil municipal aboutiront en 1876.

Le phylloxera, en détruisant la vigne dans les années 1880, provoque une crise économique et sociale sans précédent. La population décroit rapidement faute de travail. Le canton de Surgères perdra 20% de ses habitants entre 1880 et 1900.

Le rebond viendra par l’implication des paysans dynamiques qui se tournent vers l’élevage et créent en quelques années, cinq laiteries coopératives sur le territoire du canton, celle de Vandré voyant le jour en 1889. Elle emploie très vite une dizaine de salariés pour la fabrication du beurre et l’élevage de porcs avec l’utilisation du sérum.
Les activités liées à la construction (pierres, tuiles, chaux) subsistent mais seront très vite dépassées.



Du 20ème siècle à nos jours :

Le conseil municipal souhaitait depuis longtemps donner un cœur, un centre, un espace public au bourg. Ce sera chose faite en 1903 par la création de la place de la république.

En 1913, les habitants de Vandré montent une coopérative de panification pour cuire le pain.

La guerre de 1914-1918, comme dans beaucoup de communes rurales, est une rude épreuve. La population stagne autour de 550 habitants.

La construction d’une salle des fêtes en 1936, d’une piscine en 1943, d’un village de vacances en 1963 (le 1er en Charente Maritime) donnent à la commune un nouveau visage.

La création d’un étang sur un site de 3 ha, la réhabilitation du village de vacances et de la piscine entre 1990 et 1993 font classer la commune en « station verte de vacances ». Entre 1960 et 2000, sept lotissements communaux ont permis d’accueillir de nouveaux vandréens. L’agriculture se modernise et se diversifie (cultures céréalières, élevage, maraîchage, roseraie) l’artisanat et le commerce restent très présents et si la laiterie a fermé ses portes en 1966, une nouvelle industrie s’implante : la blanchisserie Anett, qui emploie près de 100 salariés.

Cet ensemble d’activités fait de Vandré une commune dynamique. De nouveaux équipements « Les jardins de Vandré », parc résidentiel, confortent l’attractivité communale, traduite par une progression constante du nombre d’habitants.

 

 

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